due gnomi
Fiabe
DUE
GNOMI
Un tempo, quando l’Italia
era ancora ricoperta da fitti boschi attraversati da limpidi e freschi
ruscelli, in un posto che nessun umano aveva mai visto, abitavano gli gnomi. I
tronchi d’albero li ospitavano.
Fortunella era una di
loro e viveva, con mamma e papà, in una casetta di legno costruita all’interno
di un tronco cavo, sulle rive di un ruscelletto.
- Oggi è proprio una
splendida giornata, come sempre, – pensò la piccola gnoma sbadigliando e
alzandosi svogliatamente dal letto.
- Fortunella alzati in
fretta, fai colazione e vai a prendere l’acqua al ruscello per lavare i panni.
– La incitò sua madre.
Fortunella era svogliata;
le piaceva stare ore a poltrire nel letto caldo, dimenticandosi del mondo fuori
e delle faccende domestiche. Lei poteva considerarsi felice, poiché non le
mancava niente e aveva dei genitori che le volevano bene ed erano per lei i
suoi migliori amici.
Fortunella aveva superato
i diciotto anni e non intendeva sposarsi: voleva continuare a vivere con i suoi
genitori anche perché, secondo lei, non c’era proprio nessuno che la meritasse.
Siamo sicuri?
In un altro villaggio, al
di là del ruscelletto, viveva uno gnomo. Egli aveva circa l’età di Fortunella e
si chiamava Sfortunatello. Chissà poi perché lo chiamavano così, visto che era
pressappoco fortunato!
Tutte le mattine, dopo
colazione, andava a raccogliere legna da ardere per l’inverno e ne trovava sempre
tanta, abbastanza da scaldare tutto il villaggio durante i rigidi mesi
invernali.
Un giorno Sfortunatello
si smarrì. Vagò nel bosco alla ricerca di un riparo. Invece, Fortunella, per
aiutare un uccellino che si era perso, non trovò più la strada di casa.
Entrambi, smarriti nel fitto bosco, non persero mai la speranza di ritornare.
Ad un certo punto apparve loro, in momenti differenti, una fatina dai capelli
lilla, Giada.
Era piccina, più piccola
di uno gnomo, tanto che per farsi udire dovette posarsi vicino alle loro
orecchie.
- Sono la fatina dei
boschi, non avere timore di me. So che ti sei smarrita e sei impaurita, ma ora
le tue angosce sono finite, perché io t’illuminerò la strada di casa. – disse
Giada a Fortunella.
Giada chiese alla gnoma
se avesse un desiderio in particolare: lei lo avrebbe esaudito. Fortunella ci
pensò un po’. Rispose che le sarebbe piaciuto avere un amico della sua età, con
cui condividere la sua sorte, quando i genitori, ormai anziani, non ci
sarebbero stati più.
- Non riesco a trovare
una persona affidabile, sincera, genuina, con il mio stesso pensiero, tale da
essere come un fratello per me – si lamenta Fortunella.
- Sai, ho incontrato per
i boschi proprio oggi uno gnomo smarrito e solo; ti farebbe piacere
incontrarlo?
- Non saprei. Non lo
conosco.
- Penso, invece, che tu
l’abbia già conosciuto, quando eri piccola, e lui vorrebbe starti vicina per
proteggerti. E’ rimasto colpito dal tuo profondo amore per gli animali e per la Natura.
Fortunella, incuriosita
dalle parole di Giada, seguì la strada luminosa per la propria casa e ripensò
alle parole della fatina:
- Lo incontrerai a metà
del tuo cammino verso la felicità.
Fu così che le strade
luminose s’incrociarono improvvisamente ed i due gnomi si trovarono l’uno di
fronte all’altro e ammutoliti.
Fortunella lo riconobbe e
si ricordò di quando erano piccoli: avevano giocato insieme, bisticciando un
po’. Abitavano in due villaggi differenti, divisi dal ruscello.
Ora il rancore passato
sembrava sciogliersi con le stelle cadenti, gettate dalla fatina, per
illuminare il loro cammino. Adesso vi era un unico sentiero illuminato: quello
di Fortunella.
Passò un po’ di tempo e
Giada si ripresentò ai due gnomi.
Loro passeggiavano a mani
congiunte sulle rive del ruscelletto, che prima li aveva separati, e si
volevano bene.
- Sai Giada, ora ho un
motivo in più per essere pienamente felice: posso contare sul conforto e la
compagnia di Sfortunatello. Lui abita con me. Staremo sempre insieme, poiché ci
siamo sposati.
- Cari amici, quando
avrete dei problemi, guardate le stelle cadenti: io sarò là nel bosco, dove vi
siete smarriti una volta. Se mi verrete a trovare, allevierò le vostre pene…
In realtà, io sono …la FANTASIA.
DEUX GNOMES
Avant, quand
l’Italie était encore recouverte de bois épais traversés par de clairs et frais
ruisseaux, dans un lieu qu’aucun homme n’avait jamais vu, habitaient les
gnomes. Les troncs d’arbre les accueillaient.
Chanceuse en
faisait partie et elle habitait, avec sa mère et son père, dans une petite
maison en bois construite à l’intérieur d’un arbre creux, sur les rives d’un
ruisseau.
-C’est une
belle journée, comme toujours, - pensa le petit gnome en baillant et en sortant
nonchalamment du lit.
-Chanceuse,
lève-toi vite, prends-toi ton petit déjeuner et va prendre l’eau au ruisseau
pour la lessive. – L’incita sa mère.
Chanceuse était paresseuse ; elle
aimait paresser au lit chaud pendant des heures, en oubliant le monde extérieur
et les travaux ménagers. Elle pouvait être heureuse, car rien ne lui manquait et
elle avait des parents qui l’aimait et qui étaient pour elle ses meilleurs
amis.
Chanceuse avait dépassé dix-huit ans et
ne souhaitait pas se marier : elle voulait continuer à vivre avec ses
parents, aussi parce que, selon elle, personne ne lui méritait.
C'est vraiment sûr ?
Dans un autre village, au-delà du
ruisseau, vivait un gnome. Il avait environ l’âge de Chanceuse et s’appelait
Malchanceux. On ne sait pas pour quelle raison il s’appelait comme ça, puisque
il était à peu près chanceux !
Chaque matin, après le petit-déjeuner,
il allait rassembler du bois de chauffage pour l’hiver et il en trouvait
toujours beaucoup, assez pour chauffer tout le village pendant les mois
rigoureux d’hiver.
Un jour Malchanceux se perdit. Il erra
dans les bois à la recherche d’un abri. Par contre, Chanceuse, pour aider un
petit oiseau qui s’était perdu, ne trouva plus le chemin de la maison. Les
deux, perdus dans la forêt dense, ne perdirent jamais espoir de retourner. A un
certain point, une fée aux cheveux lilas, Giada, leur apparut à des moments
différents. Elle était petite, plus petite qu’un gnome, de sorte que pour se
faire entendre elle dut se poser près de leur oreilles.
-Je suis la fée des bois, n’aie pas
peur de moi. Je sais que tu t’es perdue et tu es effrayée, mais maintenant tes
angoisses sont finies, parce que je vais t’éclairer le chemin vers la maison. –
dit Giada à Chanteuse.
Giada demanda au gnome si elle avait un
souhait particulier : elle l’aurait exaucé.
Chanceuse y pensa un peu. Elle répondit
qu’elle aurait aimé un ami de son âge, avec qui partager son sort, à la mort de
ses parents âgés.
-Je ne peux pas trouver quelqu’un de
fiable, honnête, sincère, qui partage mes pensées, un peu comme un frère pour
moi – se plaint Chanceuse.
-Tu sais, aujourd’hui j’ai rencontré
dans les bois un gnome égaré et seul ; tu aimerais le rencontrer ?
-Je ne sais pas. Je ne le connais pas.
-Je crois au contraire que tu l’as déjà
connu, quand tu étais petite, et il voudrait être proche de toi pour te
protéger. Il a été impressionné par ton amour profond pour les animaux et la
nature.
Chanceuse, intriguée par les mots de
Giada, suivit la route lumineuse vers sa maison et repensa aux mots de la
fée :
-Tu vas le rencontrer à mi-chemin vers
le bonheur.
C’est comme ça que les routes
lumineuses se sont soudain croisées et les deux gnomes se trouvèrent face à
face et muets.
Chanceuse le reconnut et se souvint de
quand ils étaient petits : ils avaient joué ensemble, en se disputant un
peu. Ils habitaient dans deux villages différents, séparés par le ruisseau.
La rancune passée semblait désormais
fondre avec les étoiles filantes, jetées par la fée pour éclairer leur chemin.
Maintenant il y avait un seul chemin éclairé : celui de Chanceuse.
Les temps passa et Giada réapparut aux
deux gnomes.
Ils se promenaient en joignant leur
mains sur les rives du ruisseau qui les avait séparés et ils s’aimaient.
-Giada, tu sais, maintenant j’ai une
raison de plus pour être parfaitement heureuse : je peux compter sur le
réconfort et la compagnie de Malchanceux. Il habite avec moi. On sera toujours
ensemble, parce que on s’est marié.
-Chers amis, quand vous aurez des
problèmes, regardez les étoiles filantes : je serai là dans les bois, où
vous vous êtes perdus une fois. Si vous venez me rendre visite, je vais apaiser
vos peines…
En fait, je suis… l’IMAGINATION.